Le maté, un goût d’Amérique du Sud

 

« Mes compagnons rassemblent encore les petites branches fraichement coupées lorsque que mon regard se perd vers la cime des arbres. Ici, les paroles échangées sont entrecoupées du bruit de la machette et du cliquetis de l’attelage du cheval. Assis en tailleur sur un tapis d’herbe, on s’offre un moment de répit.

Miguel verse délicatement dans sa calebasse, cette herbe verte en fines paillettes, Yerba mate. « Um bom Chimarrão ! ».

C’est tout un art de préparer le maté. Il retourne la calebasse sur sa paume de main et la secoue plusieurs fois, puis doucement il me montre, calebasse à l’envers, la poudre verte très fine qui apparait. Miguel redresse à peine le mate et verse dans l’espace encore libre, un peu d’eau fraiche. Ses yeux pétillent, alors que le maté se gonfle.

Il introduit la bombilla au bord de la calebasse et la soulève légèrement. La « cuillère – paille » bien calée sous le mate, Miguel verse l’eau de son thermos encore bien chaude au bord du bol et me le tend d’un sourire complice.

Pedro et les autres nous ont rejoint, pour siroter le mate.

Anti-âge et antioxydant, le mate est sans calorie mais très fort en caféine, source d’énergie toute la journée.

J’aspire doucement cette boisson de caractère, mais le maté vert est moins amer que le mate traditionnel, et plus tu en bois, plus il parait doux.

Deux gorgées herbeuses et je passe à Pedro, la tradition ici : el Chimarrão est une boisson de convivialité et se partage, il suffira de rajouter de l’eau pour faire durer la calebasse… avant de rentrer tout à l’heure, avec le cheval, au séchoir. »

Endémique d’Amérique du Sud, notre maté est issu d’une production écologique et 100% biologique du sud du Brésil. Triunfo do Brasil produit depuis quatre générations un maté à partir de graines issues de plants indigènes et réintroduits en pleine forêt parmi les plantes locales, en agro-foresterie.

Ici pas de culture intensive en plaine, mais une récolte tous les deux ans, pour respecter la nature et laisser le temps à la plante de se régénérer.

L’accès à la forêt n’est possible qu’avec le cheval qui permet d’extraire les sacs de feuilles de 50kg en limitant l’impact sur la végétation.

Respect de la nature rime avec respect des hommes: l’entreprise est attestée Fair for Life en commerce équitable depuis 2006, assurant aux employés de bonnes conditions de travail, une amélioration professionnelle et personnelle à travers le soutient aux communautés par la Triunfo Workers’s association.

Emmanuelle B.

 
Publié dans: Voyages